Une diversité qui fait la force d’un collectif
Depuis la création de la Cité de l’espace en 1997, les métiers de la Semeccel se sont diversifiés et spécialisés. Aujourd’hui, près de 65 métiers sont au service d’une même ambition : accueillir, transmettre, inspirer.
9h, à la Cité de l’espace. Dans la boutique, un conseiller de vente ajuste le rayon livre jeunesse, un œil sur les titres qui devraient faire mouche auprès des plus petits. Plus loin, une animatrice scientifique prépare son matériel de médiation pour l’atelier pédagogique d’une classe de CM2. Au restaurant L’Astronaute, un manager des points de vente vérifie les stocks de boissons pour passer ses commandes pendant que l’équipe cuisine, à l’instar des commis, s’active sur la préparation du service du midi. Dans un bureau administratif, un responsable de service affine le planning d’un événement pendant qu’un chargé de clientèle répond à une demande de groupe. Plus loin, un comptable vérifie la caisse de la veille. À quelques minutes de l’ouverture au public, les techniciens du LuneXplorer finissent de s’assurer que les capsules sont opérationnelles – et lancent le tour de test. 9h45 à L’Envol des Pionniers, les animateurs culturels sont prêts à prendre leur poste pour accueillir les premiers visiteurs. Ce quotidien bien rôdé est le fruit d’une trajectoire de croissance continue.
Diversification et structuration
À sa création, la Semeccel comptait une trentaine de salariés pour une vingtaine de métiers, centrés sur la seule Cité de l’espace. En 2018, l’ouverture de L’Envol des Pionniers a élargi l’offre culturelle et diversifié les profils. En 2024, l’implication dans le musée spatial Guyaspace Expérience, au Centre spatial guyanais, pour le compte du CNES, a marqué une nouvelle étape. Dans le même temps, la fréquentation de la Cité de l’espace atteignait les 450 000 visiteurs, portée par une offre en constante évolution. Au fil des ans, la Semeccel s’est fait connaître et reconnaitre à l’extérieur et a développé des actions hors les murs, y compris jusqu’à l’international. Pour accompagner ces développements, les métiers se sont multipliés et spécialisés.
En un peu plus de 25 ans, les effectifs ont été multipliés par huit et le nombre de métiers par trois.
Aujourd’hui, en très haute saison, jusqu’à 220 salariés travaillent dans tous les domaines nécessaires au fonctionnement, à la médiation et au rayonnement des sites. Les fonctions les plus visibles sont celles directement au contact des publics : accueil-billetterie, animation, restauration ou encore boutique. Ces métiers, à eux seuls, rassemblent près de 150 personnes, soit près des deux tiers des effectifs.
Au cœur du réacteur, les contenus et leur mise en scène, eux, sont imaginés, écrits, scénographiés par les équipes de la muséographie, de la médiation scientifique et culturelle, de l’événementiel et de l’accessibilité. Pour faire connaître, développer, rayonner, d’autres métiers prennent le relais : ingénierie de projet, communication, relations presse et internationales, journalistes de l’actualité spatiale, marketing, développement commercial, partenariats, événementiel, expositions itinérantes. Ensemble, ils assurent la visibilité des offres, construisent des réseaux et portent aussi des projets à l’extérieur.
En coulisses, les fonctions techniques – maintenance, logistique, informatique, régie, sécurité – assurent la continuité : installer, réparer, anticiper.
Enfin, les fonctions transversales, qui couvrent notamment les ressources humaines, la finance, le juridique, la direction ou encore l’accompagnement à la transformation interne et au développement de la RSE – assurent les conditions nécessaires au bon fonctionnement de l’ensemble. Leur rôle : accompagner la déclinaison du cadre réglementaire de chaque activité, garantir la conformité des pratiques, assurer une gestion optimale, accompagner les évolutions, mettre en œuvre le cap stratégique des sites exploités par la Semeccel, conseiller les métiers et les salariés… et faire en sorte que cette petite ville dans la ville fonctionne efficacement.
Construire ensemble
À la Semeccel, il n’y a pas un métier plus important qu’un autre. Ce qui compte, c’est la manière dont les équipes coopèrent. Ce collectif s’appuie bien sûr sur une organisation réfléchie, des outils et des process, dont l’amélioration continue est un enjeu fort déterminé par la direction. Des liens concrets le cultivent au quotidien : le plaisir de travailler ensemble, le sens de l’accueil, la fierté de se sentir utile, la possibilité d’évoluer dans ses missions et d’exercer son métier dans un environnement stimulant. Que l’on anime un atelier, conçoive une exposition, rédige un contrat ou s’acquitte des factures, chacun contribue à accueillir les publics dans les meilleures conditions et à transmettre des histoires extraordinaires et inspirantes pour toutes les générations.
À la Semeccel, les métiers sont variés, les trajectoires aussi
« On croise d’anciens animateurs scientifiques devenus responsables de services dans le commercial ou dans les relations internationales et l’ingénierie, des étudiants qui prolongent l’aventure d’un contrat saisonnier vers un CDI… Mais au-delà des compétences, certains traits reviennent souvent. Un goût prononcé pour le travail collectif et la bienveillance. Une capacité à s’adapter, à changer de rythme, de lieu, de public. Le sens du contact, de l’écoute, de la transmission. Une curiosité naturelle et surtout le goût du partage, du service et de l’accueil. Dans cet environnement en perpétuel mouvement, chacun apprend à travailler avec et pour les autres. C’est cette souplesse, cette attention réciproque, qui permettent à l’ensemble des équipes de fonctionner comme un ensemble motivant, cohérent et redoutablement efficace. »
Arnaud Mounier, directeur général de la Semeccel
Ils l'ont dit
Rencontre avec un chef d’escale
Chef de projet informatique, ingénieur en dépollution, cuisinier, responsable de rayon en magasin bio… Fabrice Cruz a connu plusieurs vies professionnelles avant de rejoindre la Cité de l’espace en 2017. Ce sont des amis qui l’orientent vers la médiation scientifique, convaincus que son goût du partage y trouverait toute sa place. Il tente l’expérience, sans connaître le monde du tourisme ni la transmission au public. Très vite, il découvre une facette inattendue de lui-même : « La Semeccel, ça a été une vraie découverte. J’ai pris goût à la médiation. »
La visite du chantier de L’Envol des Pionniers qui change tout
Quelques mois plus tard, une visite du chantier de L’Envol des Pionniers va changer la donne. En discutant avec son entourage, Fabrice réalise que l’endroit fait écho à la mémoire familiale, toulousaine. « Ce pan d’histoire, on l’oubliait. Ça m’a un peu choqué. Je n’avais pas envie que ça se perde. » Il décide de s’impliquer dans le projet. L’ouverture de L’Envol des Pionniers en 2018, qu’il intègre en tant que Chef d’escale, marque pour lui une nouvelle étape.
Ce poste, il le vit avec son équipe, dans une logique très opérationnelle. « On était une petite équipe, venus comme des pages blanches. Ce sont les passionnés de l’Aéropostale qui nous ont transmis le virus. Ils se sont battus pour que le lieu voie le jour, et ils sont restés à nos côtés. » Cette mémoire active irrigue encore aujourd’hui le fonctionnement du site. « Notre devoir, c’est de raconter ces vies-là avec bonne humeur et passion. »
Un poste : plusieurs dimensions
De son poste, Fabrice en parle comme d’un rôle à plusieurs dimensions : « Il y a une casquette terrain, une casquette manager, et une casquette lien avec la Semeccel. Je m’assure que tout va bien pour accueillir le public, que tout le monde est là pour jouer la partition. Et comme on est une petite équipe, je joue aussi avec eux. »